Intégration Motrice Primordiale (IMP) Mouvements primordiaux et réflexes archaïques
L'intégration Motrice Primordiale (IMP)
C'est une approche ludique et éducative basée sur l'intégration des mouvements primordiaux et réflexes archaïques.
Elle permet de redonner au corps des connexions oubliées ou jamais branchées grâce à de petits mouvements doux et lents.
Les réflexes sont comme les lettres de l'alphabet. Ils se combinent et s'assemblent pour nous permettre de nous retourner, nous balancer, nous accrocher, sauter, marcher, rouler, lancer, jeter, ramper, courrir... qui sont des mouvements primordiaux.
Nous proposons plusieurs outils qui vont nous mettre en mouvement et permettre cette intégration de manière ludique :
- des lissages tactiles et sensori-moteurs (habillés)
- des mobilisations primordiales (mouvements majoritairement au sol)
- des mouvements rythmés (bercements seul ou au deux)
- des jeux de sacs de grains - de balles - équilibre
- des mouvements d'intégration en lenteur (seul ou à deux, avec des élastiques, des balles...)
- de petits auto-massages à l'aide de balles ou de rouleaux
- certains mouvements tirés du Brain Gym
- des chansons en mouvement
- ...
En fonction des observations en séance, de votre ressenti, de vos envies, de vos objectifs, vous pouvez choisir les outils d'intégration qui vous conviennent. C'est ce qui fait de l'IMP une approche éducative.
Il faut imaginer les réflexes comme des ficelles. Lorsque celles-ci sont déréglées, ça peut nous gêner dans plusieurs situations du quotidien et en IMP on va chercher à équilibrer ces ficelles afin d'avoir accès plus facilement à tout notre potentiel émotionnel, postural et cognitif.
On va ainsi rendre la personne beaucoup plus disponible pour de nouveaux apprentissages !
La vie des réflexes archaïques
Un réflexe archaïque :
- émerge
- se développe, s'expérimente
- s'intègre
Lorsqu'on parle d'intégration, cela signifie que le réflexe n'est plus visible à l'observation mais qu'il doit réaparaitre lors de situations de stress et/ou de danger. On dit qu'ils ont un rôle de protection positive. En effet, lorsque je tombe en avant, je dois pouvoir déployer mes bras devant moi pour amortir ma chute et protéger mon visage. C'est moins grave d'abimer mes mains que mes dents, mon nez ou mes yeux. C'est le réflexe de Parachute qui s'active à ce moment-là.
Ces trois phases de vie d'un réflexe se déroulent principalement durant:
- la grossesse
- l'accouchement
- la 1ère année de vie
L'intégration ou la non-intégration des réflexes archaïques dépend en partie de ce qu'il peut se passer durant ces périodes. Un très fort stress ressenti durant la grossesse, une césarienne, l'utilisation d'instruments lors de l'accouchement, la prématurité, l'utilisation prolongée de transats, parcs, trotteurs, écrans... peuvent être à l'origine d'une moins bonne intégration des réflexes archaïques.
Attention ! Un réflexe bien intégré ne l'est pas forcément pour toujours !
Plusieurs facteurs peuvent faire ressurgir les réflexes, notamment le manque de mouvement, le stress, les chocs émotionnels ou physiques, les mauvaises habitudes posturales, les handicaps...
Que se passe-t-il lorsque les réflexes ne sont pas intégrés ?
Lorsque les réflexes restent actifs ou ressurgissent lors de situations de stress, ils peuvent venir nous parasiter et engendrer des difficultés lors de certaines situations.
Par exemple, rester assis sur chaise peut devenir un véritable défi pour un enfant. Un des responsables : le réflexe spinal de Galant !
Celui-ci s'observe chez le bébé par une stimulation au niveau du dos, sur les bords de la colonne vertébrale, du haut vers le bas. On peut observer que le bébé s'incline du côté de la stimulation, à droite ou à gauche. Selon le niveau d'intégration du réflexe, la personne peut être très gênée par la stimulation du dossier de la chaise sur son dos. On va alors dire que l'enfant est agité ou encore qu'il ne tient pas en place.
L'enfant peut alors mettre en place des compensations, mais les efforts qu'il fournira pour rester tranquilement sur sa chaise seront autant d'attention en moins portée aux apprentissages scolaires en classe. Il sera moins disponible et ça pourra impacter ses capacités à mémoriser, à se concentrer etc...
De nombreuses étiquettes peuvent être posées sur des enfants dont les réflexes ne sont pas bien "branchés" et pourtant ce sont bien des réactions involontaires de leur part. Les enfants ne font pas toujours exprès d'être :
- agité
- briseur de mines de crayon
- maladroit
- oublieux
- rêveur
- explosif
- inquiet
- bagarreur...